• Suite du texte sur une époque qui m'emmena à la vie d'adulte.

    1975 / 2015:


            Tous ces événements avaient bercé, accompagné ma vie et notre génération. En 73, Stella et moi prîmes l'hôtel officiellement à notre nom, et nous en avons été très content, cette époque emmenait du monde à Lourdes et malgré les boulets familiaux que nous traînions notre jeunesse et notre joie de vivre avaient le dessus. L'hiver était super, beaucoup de ski, d'amis etc... L'hôtel stagnait pas mal pendant cette saison. Sans doute notre erreur, jeunesse, trop de travail l'été et de responsabilités pour deux gosses tenant une affaire fragile. Mon manque d'expérience, de formation financière et de conseils se répercuta sur les quelques années d'après. Passons sur les histoires de famille qui sucèrent toutes nos recettes en remboursements, fuite en avant avec en plus un haut de ville déclinant à cause de la concurrence des hôtels de chaînes, les extensions et constructions d'hôtels neufs (Méditerranée, Alba etc...) dans le bas de la ville. Jamais, ô Dieu non jamais je n'aurais pensé aux années 90!

            Je ne m'excusais pas, ne me trouvais aucune circonstance atténuante, je perdais toute confiance en moi, doutais et continuais à faire l'autruche. Je me lançais dans des hobbies stériles, moto, tennis, ski qui noyaient mes soucis. Stella souffrait, peut être moins que moi car je lui cachais tout, ce qui fut ma grosse erreur bien qu'elle n'était, je pense, dupe de rien, si j'avais partagé tout ça, elle m'aurait beaucoup aidé, comme toujours. Cela me fragilisa, pas seulement psychiquement, mon organisme ne se reposait jamais, nuits d'insomnies, je lisais, lisais, lisais, tout pour m'évader et arriver à trouver le sommeil ou le fuir peut être, prolonger la nuit et sa fausse tranquillité peur du lendemain, appréhension du téléphone qui sonne, estomac noué en permanence, jamais de paix intérieure, de quiétude. Á 30 - 35 ans je n'avais quasiment plus qu'une issue avant la fin, vendre, si non (?).
           
            Ce que nous fîmes in extremis en décembre 1983.

            Là, plus rien, finit, tout, ma femme, mes enfants, l'argent, nous ne retrouvions qu'un chez nous début mars, côte de chez Laurent, on était bien, je fis la plonge du 11 février 84 et Pâques chez Vilon et je trouvais ce stage de directeur pour début Juillet. Des allés retours Lourdes Paris, trois mois de stage entre Paris, Poitiers, Grenoble, Avignon et enfin un hôtel pour moi à Orléans, là nous avons été bien, je pense. En tous les cas une quiétude, malgré le travail, que je ne connaissais pas. Simple directeur me convenait très bien. Cinq années et demies puis une promenade de con dans le Sud Est, pire que les Pyrénées (Béziers), puis Wagner, Bordeaux n'ayant pas eu lieu, permis de construire refusé, ils y construire pourtant l'Ibis Mériadeck deux ans plus tard, j'aurais aimé que vous soyez élevé à Bordeaux.
            Retour tous les quatre à la case départ le 01/01/90, pas le même boulot heureusement. Mais lorsque l'on attire la malchance ça ne s'arrête jamais.
            93, 1er. infarct. Pas grave, stoppe l'hôtellerie trop dure et stressante en fin décembre 95, je décidais de suivre Stella dans un magasin assez important à 50m de la grotte, ce fut ma dernière erreur mais pas la moindre quand je vis trop tard où je mettais les pieds.
            Un sale boulot, mais j'ai une excuse, je le fis salement (sic). Je ne connaissais pas ce commerce sans savoir faire et où il ne suffit que multiplier par 3.
            Ah! Mais directeur d'un 150 piaules ne pouvait prendre une petite merde pour gagner sa vie! Pauvre naze que j'étais.
            Et la fuite en avant redémarra.
            Fin de la première saison, au 3/4 crevé je savais que c'était mauvais, mais redémarrer j'en avais plein les couilles et insistait lourdement dans la quincaille. Mon petit monde me suivait et donnait tout ce qu'il pouvait, je vous aimais trop fort tous les trois. Mon petit monde! Mon petit monde oui c'est ça, et de là vint une possession, un repli sur vous, comme jamais, bien que tous nos déplacements nous avaient soudés à la mort. De la vient je pense mon comportement actuel, replié sur Stella ne voulant voir quiconque. Sophie, Jules et Arnaud vinrent compléter ma vie. Vous vivez trop loin tous les cinq.
            Allez, un dernier pour la route.
            Salarié du magasin j'avais droit en 2002 à une réinsertion comme ils disent, je fis donc un court stage à Tarbes, où l'on me proposa un poste de formateur en gestion hôtelière au LEP d'Azereix, à côté  de Tarbes, enseigner à des jeunes branleurs en casquettes ne me disait absolument rien, surtout nerveusement aussi je restais à Ourdon avec mon aide handicapé, là ce fût dur mais je ne voulais plus travailler. La retraite vint en 2008 ce qui financièrement nous relança pas trop mal.
            Moi qui eut des amis, relations de partout me retrouve seul après ce périple peu glorieux.
            Je frôle souvent le désespoir, frôle seulement car heureusement pour ma survie j'ai; Stella.                                               

                                                           
                                                       

                                                          Le 24 janvier 2016


            P . S : En 2017, 8 octobre j' ai voulu en finir, pulsion de quelques secondes, une connerie de plus mais qui a bien faillit être la dernière.

            Allez à que salut ! ! !


    Domenet de la gare
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  • Les hommes avaient perdu le goût
    De vivre, et se foutaient de tout
    Leurs mères, leurs frangins, leurs nanas
    Pour eux c´était qu´du cinéma
    Le ciel redevenait sauvage,
    Le béton bouffait l´paysage... d'alors

    Et v´là qu´il fit un rude hiver
    Cent congestions en fait divers
    Volets clos, on claquait des dents
    Même dans les beaux arrondissements
    Et personne n´osait plus le soir
    Affronter la neige des boulevards... alors
     
     
    Et ce n'était que des allemands ! Des petits hommes. 
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    •    Point pour cette raison il va périr mais le simple contact de cette bosse va déclencher le réveil et le retour des démons enfouis en lui depuis le baptême.
     
    La Marve, le fruit, invention du diable faite pour provoquer le chaland peu induit
    de morale et qui prend au passage ce piège tendu afin d'avoir dans sa main la se-
    nsation du fruit défendu.
    Il n'y aura d'abord que quelques maux qui seront un signe auxquels il ne prendra garde et puis, il sera trop tard pour refluer cette prise irrépressible de son corps par l'engourdissement fatal de ces membres, ses organes, sa vue va se voiler avant de s'éteindre et le faire entrer dans le royaume du noir, du néant. Cette obscurité tendue autour de lui plus efficace que des barreaux le gardera pour sa décomposition et l'éternité.
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  • Chaque époque jusqu'à nous a été menée sous la direction  
    d'un être supérieur, entièrement conçu par nous les hommes.
    Pourquoi… La peur, un besoin d'être protégé? 
    Maintenant il est trop tard, mais n'aurions nous su suivre des lignes fixées par nous sans se référer constamment à un être supérieur.
    Ces lignes nous emmènent aux pires bêtises, croyances, extrémismes. Et ce n'est pas sur le point de s'arrêter, l'homme est fou… 
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  •    Oui j'ai peur d'être "un vieux con ", mais je me soigne.
       Après toutes ces années de joies, d'inconscience, de trente glorieuses et aussi de travail ( quand même ) il nous faut critiquer maintenant ce que NOUS avons mis en place.  
       La TERRE, cette pauvre terre n'est pas si mal en point que ça puisqu'elle s'en sortira, elle a déjà connu des situations terribles, mais les créatures de ces époques n'ont pas survécu.
       Qu'en sera t'il de nous? Juste retour des choses.
     
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  •    Il n’est pas de mon propos de vouloir choquer, d’attirer l’attention en évoquant ici un thème délicat. Seulement, lorsque l’on va contre une tendance acquise par des siècles de pratique, on ne peut bannir ces personnes sincères à leur religion.

       Cette pratique est naturelle pour des gens croyants, n’avait on pas dans nos églises obligation d’avoir la tête couverte pour les femmes ?

       Où est la violence dans tout ça. 

     

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  • Pinasse
     

       Après tous les films bobos, j'ai une autre perception du bassin d'Arcachon.

       Bien sur ce n'est pas du Mauriac qui y a séjourné souvent.

       Une liste de souvenirs sur mon bassin d'Arcachon face à la «bêtification» de mon paradis d'enfance. Je n'ai pas besoin de « petits mouchoirs » et des suites pour me souvenir du bonheur, du vrai, pas des semblant branchés bobos parigots avinés, enfumés!

       Bon ça c'est fait...

     

       Les années 50, 60, dix ans hors du temps qui sont restés gravés en moi. Plus rien de vraiment concret, de palpable si ce ne sont quelques photos qui s'effacent comme ma mémoire.
    Chaque fin juin le soir de la sortie des classes j'attendais «Mémé» sur le quai de la gare, elle venait me chercher, dormait chez nous et dés le premier train du matin nous partions tous les deux pour Bordeaux st.Jean. «Pépé» nous attendait, je ne pouvais pas le manquer par sa taille, son chapeau mou, ses lunettes cerclées d'or et sa joie de m'apercevoir. Joie de me voir je ne le sus qu'après, en fait, un jour de 61 il partit pour un sanatorium et m'embrassa à chaudes larmes.
       Il n'en revint jamais, Pépé.
       Si je commence dans la nostalgie et la tristesse c'est pourtant le contraire que j'ai connu.         

       Les "pignes"; un cabanon à fière allure (pour moi) et sa véranda, véritable salle de séjour pour nous trois. Salle de séjours car la "villa" était simple et exiguë, aussi du petit déjeuner au soir, le plus clair du temps se passait là. Je vois encore l'endroit à l'orée de la forêt de pins, le sable blanc, où je faisais des châteaux en attendant que mes grands parents aient finis leur immuable sieste pour partir à la plage. Immuable, non, car combien de fois lorsque le temps le permettant nous prenions le bateau, le panier du repas, les cannes à pêche, filet à crevettes, « fouanes » pour les soles ensablées, autre petit filet, pour le « toc», pêche au crabe bien sur ! L'appât ? une poignée de tripes de poulet assez faisandées (hum !) faisait l'affaire.

       Á la marée descendante, c'était une longue promenade de pêche à pied sur le bassin. Il fallait chercher les appâts dans la vase, vers, couteaux etc... pour le lendemain. Le bateau, lui, une sorte de vedette à moteur «in board», je dis bien « sorte » car il faisait un bruit d'enfer avec son cylindre et avait souvent du mal à remonter le courant lors des grandes marées, ce n'était pas la pinasse de luxe des films en vogues ou de Philippe Starck mais beau tout de blanc peint. Tenez vous bien ! le bateau et moi, à ma naissance avons été baptisés, lui, ré immatriculé et baptisé à son tour, "François" le même jour pour moi. Oui, c'était Pépé, avec ses attentions.
       Les allusions au bassin sont à la mode, mais la simplicité, l'ambiance et le vrai étaient ce luxe qu'aucun film qui n'a pas ces personnes du peuple, ne peut rendre au spectateur. Cette apparence banlieue populaire, jardins ouvriers, mais au bord de l'eau. 

       En suite nous rentrions à vélo ou à pied à travers la forêt de pin pour passer des soirées qui pourraient sembler longues, seulement éclairées par la lampe au carbure mais des soirées qui ne s'effaceront jamais de mes souvenirs.



     
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  • Automne
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    La voilà, bien tôt à mon goût, quoi faire pour la freiner. C’est inexorable, on la dit le plus beau moment, pour moi elle annonce les rigueurs, les froideurs, les regrets des saisons meilleures, celles où l’on partait droit devant, vers les saisons inconnues encore à découvrir. 

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  •      Chaque soirs la sirène retentissait, libérant le flot de centaines d'ouvriers attendant ce court moment d'illusions, pour être maîtres de leurs vies, de leur temps, éphémères certes mais au moins se sentaient ils libres. Cette liberté éphémère, propice, les emmenait dans l’irréel, les estaminets, placés par le diable à la gueule du loup, l'usine, la mine … Vivre, vivre autre chose. Partir dans ces discussions de bistrots où le rêve rejoint les tristes réalités du quotidien mais où l'on peut tout échafauder avant de rentrer dans son coron, son hlm, son… quoi d'autre pour attendre le lendemain. Sa femme déformée par les années, les gosses, les tâches, déformée aussi par l'ennui de l'habitude, isolée par sa vie de femme au “foyer” si on peut appeler son existence ainsi. Lui vers huit heures rentre, parlant fort s'asseyant directement à table et commençant à couper son pain.                                                         La soupe arrive sur la table …                                                           
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  • Songez que vous achèterez un jour l'agenda inachevé 

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