• L'ombre est tapie.

    Ces jours de chaleur où le temps est figé, rien n'y bouge de peur de faire le geste de trop, même votre ombre ne bouge pas, cherchez la elle est tapie derrière vous à attendre, attendre quoi? Que la pure clarté revienne pour repartir encore plus belle avec vous.

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  •  

    Revenir sur ce sujet me coûte car l'enfant conçu innocent et pur me fait chier.

    C'était il y a bien longtemps qu'il vint gueulant le doigt au cul se tortillant dans ses excréments,

    Adorable malgré tout dans ses odeurs et ses pleurs, que de patience déployée, d'amour offert

    Par une mère éblouie d'un tel spectacle puisque ces odeurs, ces excréments, ces pleurs sortaient de son cœur

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  • Après  ces temps quand même assez riches,

    J'aimerais parfois décrocher, m'éffacer,

    Que l'on ne me fasse plus chier...

     

     

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  • Une page,

    Oh! Peu importe sa couleur cette page sera toujours exigeante, vous demandera tout, lui donner la couleur de vos pensées du jour, de l'instant et de votre état d'âme.

    Non mais de quel droit sous prétexte que vous l'avez posé devant vous peut elle demander cela, de telles confidences ne se font pas d'emblée! Pensez, la plus belle des femmes déjà ne peux l'imposer, alors, ce carré de papier, mais pour qui se prend il?

    Tiens il mériterait que je l'ignore

    Mais au bout du compte il manquerait vite à mon univers, que sommes nous sans pouvoir s'extirper, se sortir de cette armure qui bien souvent est le résultat de notre choix, non!

    Ce sortir du quotidien qui nous enferme et vivre, vivre enfin.

    Arriver à mon âge et toujours vouloir se sortir, se soustraire à l' existence que j'ai bâtie bien malgré moi et qui me retient prisonnier. Il est trop tard je dois m'accommoder de mon sort désormais. Oui, mais un peu de rêve ne fait de tort à personne, non ?

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  •  

    Éditer Supprimer
    1950 / 1960-61 Mon Bassin 
     
    Après tous les films bobo nazes ... Le bassin vu par ma gueule

    Une liste de souvenirs sur mon bassin d'Arcachon face à la «bêtification» de mon paradis d'enfance. Je n'ai pas besoin de « petits mouchoirs » et des suites pour me souvenir du bonheur, du vrai, pas des semblant branchés bobos parigots avinés, enfumés!
    Les années 50, 60, dix ans hors du temps qui sont restés gravés en moi. Plus rien de vraiment concret, de palpable si ce ne sont quelques photos qui s'effacent, comme ma mémoire.
    Chaque fin juin le soir de la sortie des classes j'attendais «Mémé» sur le quai de la gare qui venait me chercher, dormait chez nous à Lourdes et dés le premier train du matin nous partions tous les deux pour Bordeaux st.Jean où «Pépé» nous attendait, je ne pouvais pas le manquer par sa taille, son chapeau mou ses lunettes cerclées d'or et sa joie de m'apercevoir. Joie de me voir je ne le sus qu'après, en fait, un jour de 61 il partit pour un sanatorium et m'embrassa à chaudes larmes.
    Il n'en revint jamais, Pépé.
    Si je commence dans la nostalgie et la tristesse c'est pourtant le contraire que j'ai connu. Les "pignes"; un cabanon à fière allure (pour moi) et sa véranda, véritable salle de séjour pour nous trois. Salle de séjours car la "villa" était simple et exiguë aussi du petit déjeuner au soir le plus clair du temps se passait là. Je vois encore l'endroit à l'orée de la forêt de pins, le sable blanc, où je faisais des châteaux en attendant que mes grands parents aient finis leur immuable sieste pour partir à la plage. Immuable, non, car combien de fois lorsque le temps le permettant nous prenions le bateau, le panier du repas, les cannes à pêche, filet à crevettes, « fouanes » pour les soles ensablées, autre petit filet pour le « toc» , pêche au crabe bien sur ! L'appât ? une poignée de tripes de poulet assez faisandées (hum !) faisait l'affaire. Á la marée descendante, c'était une longue promenade de pêche à pied sur le bassin. Il fallait chercher les appâts dans la vase, vers, couteaux etc... pour le lendemain. Le bateau lui, une sorte de vedette à moteur in board, je dis bien « sorte » car il faisait un bruit d'enfer avec son cylindre et avait souvent du mal à remonter le courant lors des grandes marées, ce n'était pas la pinasse de luxe des films en vogues ou de Philippe Starck mais beau tout de blanc peint. Tenez vous bien ! le bateau et moi, à ma naissance avons été baptisés, ré immatriculé pour lui, "François" le même jour! Pour moi. Oui, c'était Pépé, avec ses attentions.
    Les allusions au bassin sont à la mode, mais la simplicité, l'ambiance et le vrai étaient ce luxe qu'aucun film qui n'a pas ces personnes du peuple, ne peu rendre au spectateur. Cette apparence banlieue populaire, jardins ouvriers, mais au bord de l'eau, vous voyez?
    C'est bien ainsi, car quasiment plus personne ne l'a connu et ne peut raconter vraiment ces années d'après guerre, le temps efface tout. Le côté Arcachon faisait plus chic, pourtant autant de poêtes, d'écrivains se partageaient ce côté cap Ferret, ma conche, le hameau du Four peuplé d'ostréiculteurs, d'un chantier naval et des gens travailleurs de tous les temps la peau burinée par le sel, le soleil la pluie et le vent. Une vie dure qui me faisait rêver perchés sur leurs chalands surmontés de caisses d'huîtres et tirés par de puissantes pinasses. Je les voyais comme des dieux, maîtres des flots, des vents, dominant tous les temps.
    Après avoir remisé le François l'arrêt de rigueur chez Adolphe et son verre de vin blanc. Pour moi quelle que soit l'heure c'était une huître, la plus grosse bien sur, autant dire que les premières années furent dures pour mon estomac «Banania», mais maintenant avec le recul ; la claire d'Oléron, la Belon, la Normande, d'où vous voulez et d'autres n'arrivent vraiment pas à égaler mes huîtres du bassin. Ne parlons pas de celle de l'étang de thau, moitié merde, moitié eau, je le sais j'y étais, ni de la triploïde, produit de laboratoire à destiné exclusivement commerciale. Mais alors direz vous, nous étions là en été et les huîtres sont particulièrement laiteuses à ce moment, sachez aussi que les ostréiculteurs du bassin sont la profession la plus chauvine du monde ! Pas question de soulever le problème, au risque d'être exclus de cette famille., mais c'est vrai qu'elles étaient bonnes.
    Donc devant les huîtres et le vin blanc il ne nous restait plus qu'à attendre mémé qui revenait de la plage avec son « tricot », une plage, un bout de sable devant la maison d'Adolphe direct dans l'eau. Mémé arrivait avec Charlotte, femme dudit ci dessus, nous «ramassait» en râlant un peu pour la forme, le vin blanc bof pas grand chose, cela faisait partit du jeu, et puis nous rentrions à vélo ou à pied à travers la forêt de pin pour passer des soirées qui pourraient sembler longues, seulement éclairées par la lampe au carbure mais des soirées qui ne s'effaceront jamais de mes souvenirs.


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  •          Un temps extraordinaire

    Que ressentir des années 1960 – 1972 

    C'est un sujet où on ne peut rester sur une page blanche. Le plus difficile est de raconter avec un minimum d'ordre dans les pensées, et là est la difficulté car ce fut tellement riche.

    1960 / 1965

       Pendant ces années, tout couvait, nous vivions dans une époque qui ne changeait pas ou presque par rapport à celles que nos parents avaient connus avant la guerre et depuis, disons des siècles, des pays occidentaux enfermés dans leurs systèmes d'éducation et de culture toujours influencés par les, la religion, pour ne parler que de cela.
       Les EU nous avaient envoyé déjà beaucoup depuis 1945 pour la musique et tout ce qui va avec, Coca, chewing gum, cigarettes blondes, rock'n roll, pas mal de jeunes en France copièrent ce mouvement, on les appelait les "yéyés" à cause des paroles traduites qui ne volaient pas bien haut. Johnny, chaussettes noires (eddy Mitchel), chats sauvages (dick Rivers) etc.., etc... ce serait trop long, mais c'est vrai c'était bon.
        J'avais douze, quatorze ans.
        Déjà c'était une petite rébellion, rupture complète avec Tino Rossi, Luis Mariano, tout ces chanteurs, les groupes copiaient Elvis et les autres américains, leurs façons de chanter, se déhancher ce qui faisait bondir de colère tout cette ancienne génération, les positions aux poses suggestives étaient révolutionnaires et provocantes. Apparurent aussi de nouveaux instruments, guitares électriques, basses électriques, batteries, finit l'accordéon maintenant qui revient mais avant c'était Verchuren style baloche, ringard quoi, cheveux plus longs, mini jupes et surtout le Blue Jean's, signe de reconnaissances des jeunes de la planète issu de la tenue des bagnards aux USA.
     
    1966 / 1967
     
       L'évolution devint plus sérieuse car touchant à la politique et cela démarra aux States dans les campus dés 66, manifs pacifistes, pas toujours non violentes contre la guerre du Vietnam, le racisme surtout du sud et du centre du pays complètements attardés, c'est toujours de mise aujourd'hui. Là apparut le mouvement hyppie qui prônait la paix, l'amour, la tolérance, la non violence c'était des années de rêve pour les jeunes comme moi.
       J'étais loin de tous ces lieux, vous connaissez le Pyrénées, mais dés 1965 je parti avec trois amis en Allemagne, les deux fois, invité pour nager par la fédé allemande (Munich, Ulm, puis montant vers Nuremberg, Hambourg etc...) et là adulés par les jeunes de notre âge qui culpabilisaient de tout ce qui c'était passé nous accueillirent d'une telle façon que nous en étions trop émus, c'était fraternel, charnel et cela dans toutes les villes. Natation; sport surtout de fac, là je connus dans ces grandes villes des gens évolués tolérants auxquels nous nous adaptâmes de suite (de toutes les "manières") Eux suivaient l'évolution au plus prêt car occupés par l'armée Américaine ils étaient en prise directe.
       Je souhaite à tout le monde de connaître des moments comme cela, fraternité, amour, et là on a senti ce vent qui changeait la jeune génération, ce vent qui exécrait la guerre, la violence, trop d'horreurs passées et présente encore pour continuer.
     
       Déjà vint cet antimilitarisme, dés le 3 janvier 1968 je partais chez les para pour seize mois où je n'en foutais pas une, sauf sauter pour le côté sportif.
       Toute cette haine était encore transmise par l'ancienne génération, haine, haine, haine! On comprenait mais il fallait tourner la page, Merde! Même de Gaule l'avait compris en fondant le marché commun aïeul de l'Europe actuelle avec le chancelier allemand, Adenauër.
       Pour renforcer tout ça, un langage commun, la musique, durant toutes ces années un énorme courant avait vu le jour en Angleterre et de là surgit une nouvelle tendance musicale issue de la vague américaine, jazz rock transformé à la roosbeef c'est à dire la Pop, portée par tous les groupes que vous connaissez.
       La pop anglaise fut énorme de création et renouvela tout jusqu'aux Etats Unis, jusque à l'art, Pop'Art, Warrol, Picasso eut une période post 68, Dali, Miro etc... Tiens trois peintres espagnols et d'autres que je ne connaît plus.
     
    Á suivre ... 68/72




      
                                                                                                       -------------------------------



    Avant de continuer une précision pour la cohérence :
    Comment un jeune qui soit disant travaillait pendant trois années au resto "La taverne de Bigorre" trois étoiles Michelin pouvait partir en déplacement officiellement pour le sport? natation, rugby.  Mon père était très ami avec le proprio Abbadie (meilleur ouvrier de France, année?) actuellement résidence d'Albret autre côté de chez nous. Comme celui ci avait des apprentis qui se battaient pour entrer chez lui il n'y avait pas de place et ce sont mes parents qui me déclarèrent apprentis au Tourmalet pendant ces années, si bien que j'étais un peu différent des autres, pas pour le boulot, put...! et quand il fallut demander de m'absenter 2 x 3 semaines en 3 ans celui ci fit la grimace, je bossais et ne coûtait pas un sous, mais il ne pouvait qu'accepter. Un autre texte que je continuerai sur la condition de vie, de travail durant ces années, vous verrai, si je continu, sans doute pour moi, vous lirez si ça vous intéresse je ne voudrai pas jouer les anciens combattants, ce n'était pas quand même si triste, mais vivement 68 qui commença à changer tout cela. Vous voyez que ça a été une refonte complète de la société.
     
                                                                                                         __________________________             
     
     
     
       1968 / 1972
     
       Je commence par moi, c'est vrai que dés quinze, seize ans j'avais côtoyé de prés des esprits pacifistes, cultivés, ouverts, je dis cela car je n'avais aucune formation scolaire et me sentait assez mal dans ma peau par rapport à eux, j'étais poussé par un besoin de connaître de savoir, d'où mon goût de la lecture, de la musique, de la peinture, des poètes, des arts, tonton BRASSENS depuis le début où je ne comprenais pas grand'chose mais en réécoutant x fois et avec un bon dico ça marchait, l'astronomie aussi, pour cela mon père que je remercie encore  m'a initié durant cette adolescence à ces choses, il est vrai qu'il ne me trouvait pas prétentieux, et voulait essayer de m'instruire (trop tard?). Pour l'anecdote nous avions fabriqué un télescope sur la terrasse. Il avait des connaissances aussi en cela car il avait suivi en douce et en se les payant des cours d'officier aux longs cours pour la marine marchande à l'école de marine de Bordeaux. Chose qui lui fit couper les vivres par son père qui ne voulait pas en entendre parler, ce furent les beaux-arts mais pas la mer, quel dommage pour lui!
       Je l'ai jugé très (trop?) sévèrement plus tard, je pense que c'était en proportion avec mon amour et mon admiration pour lui.

       1968, année de mes vingt ans j'étais chez les hussards, il y a mieux à vingt ans mais avec la débrouille je passais un diplôme de secrétaire pour l'armée, voir mon livret militaire, et je me retrouvais à Barèges, secrétaire du club de ski l'hiver, secrétaire du mess des officiers l'été à Tarbes, une bulle énorme !!! chambre particulière, mur à 20m, tout le confort quoi, voiture une vieille 2 chevaux garée le long du trottoir d'en face, Barèges, idem, tous les soirs d'hiver, mur, boite de nuit, la dure vie de l'armée quoi, et attention! Quand j'étais fatigué je restais à la caserne et jouais aux échecs avec mon lieutenant.
       En mai de cette année les facs s'agitaient, les jeunes s'unissaient, étudiants, jeunes ouvriers les syndicats au début ne prenaient pas tout cela au sérieux et regardaient ces merdeux de très haut. Jusqu'à ce que la révolution s'étende vraiment, et là, CGT et les autres s'accaparèrent le mouvement mais c'était sans compter sur des meneurs, intellos, philosophes comme Glucksman, BHL, Cohn Bendiht (j'ai écris ça il y a deux jours et ne savait pas que Gluksman allait mourir aujourd'hui, c'était celui qui faisait le moins de cinéma devant les caméras) et quelques autres qui restituèrent vite le mouvement à leurs instigateurs originels avec leurs gouailles et leur aura auprès des jeunes comme eux.
    Force de ces nouveaux philosophes ; voir la civilisation globalement et non dans des vues sectaires. Mouvements prolétaires d'accord mais pas que pour les salaires ou les conditions de travail, viser plus en profondeur la société dans ses mœurs, sa politique, ses idéaux , achèvement de la décolonisation, pour info : faut dire que jusqu'à 62-63 l'Algérie (dépt. français) nous fournissait notre pétrole gratos, c'était facile ! Tu m'étonnes les trente glorieuses ! Réformes aussi de l'enseignement, des méthodes, que je vous ai raconté plus haut, violences faites aux élèves par des profs issus du XIX ème.

       De Gaule vieillissait, tout le monde le sentait, même les anciens, la France s'enfonçait dans le chaos, et ce fut mai 68. Le pays paralysé, bloqué, l'état de guerre dans l'armée, les casernes, dans la mienne un régiment de CRS campait pour pouvoir surveiller l'arsenal, moi me cassant tous les soirs par le mur avec ma deuch risquant en état de guerre le conseil du même nom. Entre nous ils ne m'ont jamais chopé.
       Enfin cela fut interrompu vers début juin, mais pas par l'état : CRS, SS ! ! !
    Ce qui coupa court à tout ça ce sont les vacances d'été, les étudiants avec papa à St.Tropez, les prolos sur les bords de Marne la canne à la main et tout s'arrêta, c'est la France avec son côté sympathique et désarmant.
       Sous les pavés il y a le sable comme disait jean Yanne.


       Vint 69, armée finie en avril, mal dans ma peau car après cette longue période d'insouciance, aucune responsabilité, si ce n'est mon père qui m'obligeait malgré lui à venir faire la cuisine chez nous pendant les WE. Ses infarctus et son état dû à son comportement nous inquiétaient et nous étions prêts à le voir partir à chaque instant.  Il mourut en 77, à 63 ans.

        Je me cherchais vraiment, heureusement mes copains étaient là, chez moi ce n'était vraiment pas gai, ma sœur trop jeune pour voir ça (!?), ma mère soumise aux humeurs parfois violentes de mon vieux, ce qui m'obligeait souvent à rester dans ce piège pour les surveiller plutôt que de sortir ou me coucher, j'avais en permanence l'estomac noué.
        Comment sortir de là, j'en pleurais souvent, j'essayais de me remettre au rugby mais j'étais devenu trop léger, je fis une saison en réserve à la mêlée, mais ce n'était pas ma formation et le niveau à l'époque de Lourdes était le meilleur de France, j'ai pu faire cette saison grâce à jeannot Prat qui payait à mon père un cuistot pour le dimanche pendant la saison rugbystique. Échec,  je n'étais plus bon.

        Un soir de juin 69 je rencontrais votre mère, du jour au lendemain ma vie se ré éclaira, nous ne nous quittâmes plus et nous nous mariâmes en mars 71. Toujours tiraillé par mes parents mais avec l'amour ça passait mieux, sauf pour elle qui ne comprenait pas tout, mon dévouement, plutôt ma soumission à eux, pendant ce temps elle m'attendait et je n'osais pas lui dire le vice de mon père et les suites sur ma mère, à cet âge on est fier, j'en avais honte. Nos rares heurts venaient de là.
         Pour soulager tout le monde, enfin eux, nous acceptions de prendre l'hôtel et tout le « panier de crabes », j'annulais le travail de cuisinier sur le France (tu t'en souviens du paquebot) ça ça m'arrangeait pour ne pas quitter Stella, la tour Eiffel, les deux par la filière de mon ancien boss de la Taverne, une situation de garde au parc national auquel j'avais été reçu à l'examen d'entrée pour le stage d'admission à Vars (alpes), nous étions vraiment passionné de montagne avec Stella. Puis tu vins le 18//11 notre vie changea encore et pour moi ce fut le sens que je cherchais pour ma vie, Toi, Stella deux raison de me battre, mais cette fois avec plaisir et un vrai but. Nous vivions dans un petit appart. après la gare tous les trois, c'était chouett, l'hiver pour nous trois je montais tous les jours travailler dans un moyen hôtel à Cauterets où je faisais la popotte et gagné enfin assez bien ma vie, les gens satisfaits, moi aussi pour la paye et l'été je reprenais l'hôtel.
         Bon, pas la peine de pleurer, malgré 11 années 72/83 perdues.
         Je m'égare, ça me fait du bien de te parler de ça aussi. Tu vois cette époque avait encore l'ancienne façon des parents, une main mise sans limite sur les enfants.       « - Tu fermes ta gueule, point barre ».  

          La chronologie est difficile à respecter à l'an prêt, mais en 69 sortant avec Stella nous assistions un 19 juillet (je crois) ou presque aux premiers pas sur la lune. Je l'avais emmené dans une boite qui était un ancien château (salles argeles) et du parvis, nous « vîmes » à l'heure exacte relayée par les radios les premiers pas de l'homme sur la lune. Je m'en souviens comme d'hier. C'était formidable pour l'homme, pour la perf, mais surtout à l'époque et au risque de te décevoir l'exploit était de montrer la force de l'occident sur le bloc de l'Est.
         L'URSS avait emporté les premières étapes avec en; 58 le premier saut dans l'espace, Spotnick, inhabité, 2 années plus tard un satellite qui tournait autour de la terre avec une chienne que l'on y laissa crever, c'était une nouvelle étape en prévision de la conquête de la lune, point stratégique pour contrôler la terre. Une base y aurait était formidable, car elle tourne autour de la Terre mais pas sur elle même, point fixe idéal. Pour reparler de la chienne son retour n'était pas prévu, surtout pas possible car ils ne savaient pas le faire, la chienne s'appelait Leïka, son squelette tourne encore au dessus de nous. Quelques années plus tard plusieurs missions continuèrent et le premier homme y alla enfin, oh, un simple saut dans la stratosphère mais il revint en héros de l'humanité, avant lui pas mal de Russe s'y essayèrent mais ne revinrent pas, un seul que l'on connut, Iliouchine, le fils du constructeur d'avion russes qui lui aussi tourne toujours. Les Américains eux aussi s'essayaient à ce jeu, ils se  talonnaient à grands coups d'espions, d'intox et de milliards.
        En 1961 il faillit y avoir la 3 ème. Guerre mondiale. Fidel Castro s'empara du pouvoir sur Cuba en 60, état américain, gouverné à moitié par Batista ou Bautista (?). Castro, aidé par les Russes et communistes devint président de ce nouveau pays, les Russes eurent ainsi un allié situé à cent cinquante kilomètres de la Floride, un véritable porte avion géant. Des navettes de bateaux transportaient, troupes, armes, missiles à la barbe de Ricains. Il y eut un gros problème qui faillit entraîner le débarquement des US à la baie des cochons (cuba), voir affaire du même nom dans les bouquins cette opération ne s'arrêta que grâce à l'ONU. Durant ces années ce n'était que menaces entre les deux parties du monde, les deux Allemagnes, l'espace, les pôles, suprématie sur les pays d'Amérique centrale, Panama, du sud et d'autres … KGB et CIA s'en donnaient à cœur joie. Kroutchev et Kennedy étaient de vrais tigres, le premier avec son air de plouc du Caucase et dur comme le fer, autant pour son peuple que pour l'Ouest, Kennedy, gueule de dandy super démocrate mais contraint à la fermeté avec l'Est, il fut assassiné en 62 sûrement par des partis extrémistes dirigés par la mafia ou des politicards auxquels il faisait peur par sa politique démocratique, et aussi « assez » favorable au peuple noir, moment de martin Luther King, « I've dream ». Certains disent que c'est la CIA qui fit le boulot. Mystère.
        Voilà pourquoi la conquête de l'espace qui aurait dû faire rêver et être l'emblématique triomphe de ce siècle de tous les progrès fit rêver, certes ! Mais pas complètement.
         Trop de choses planaient au dessus de nos têtes, j'oublie presque le viet nam,  les années 65 – 70 furent l'aboutissement de ces conflits larvés et la jeunesse se souleva sur la planète.

           Voilà, je crois avoir répondu à quelques questions suivant mes pauvres moyens.
    Garde peut être ces écrits, tu auras un souvenir de ton père qui t'aime, qui vous aime.
           


           Précision :
            Je parle de mon antimilitarisme, c'est sur mais je n'ai connu jusqu'à présent que des militaires combattant pour la colonisation ou décolonisation.
                 Mon grand père et mon père se sont battu pour défendre leur, notre liberté, et en ce moment c'est malheureusement encore le cas. Sache que pour cela je suis tout pour ces causes nobles de défense de nos identités et de nos libertés.


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    Suite du texte sur une époque qui m'emmena à la vie d'adulte.

     

    1972 / 2015:

     

     

    Tous ces événements avaient bercé, accompagné ma vie et notre génération. En 73, Stella et moi prîmes l'hôtel officiellement à notre nom, et nous en avons été très content, cette époque emmenait du monde à Lourdes et malgré les boulets familiaux que nous traînions notre jeunesse et notre joie de vivre avaient le dessus. L'hiver était super, beaucoup de ski, d'amis etc... L'hôtel stagnait pas mal pendant cette saison. Sans doute notre erreur, jeunesse, trop de travail l'été et de responsabilités pour deux gosses tenant une affaire fragile. Mon manque d'expérience, de formation financière et de conseils se répercuta sur les quelques années d'après. Passons sur les histoires de famille qui sucèrent toutes nos recettes en remboursements, fuite en avant avec en plus un haut de ville déclinant à cause de la concurrence des hôtels de chaînes, les extensions et constructions d'hôtels neufs (Méditerranée, Alba etc...) dans le bas de la ville. Jamais, ô Dieu non jamais je n'aurais pensé aux années 90!

     

    Je ne m'excusais pas, ne me trouvais aucune circonstance atténuante, je perdais toute confiance en moi, doutais et continuais à faire l'autruche. Je me lançais dans des hobbies stériles, moto, tennis, ski qui noyaient mes soucis. Stella souffrait, peut être moins que moi car je lui cachait tout, ce qui fut ma grosse erreur bien qu'elle n'était, je pense, dupe de rien, si j'avais partagé tout ça, elle m'aurait beaucoup aidé, comme toujours. Cela me fragilisa, pas seulement psychiquement, mon organisme ne se reposait jamais, nuits d'insomnies, je lisais, lisais, lisais, tout pour m'évader et arriver à trouver le sommeil ou le fuir peut être, prolonger la nuit et sa fausse tranquillité peur du lendemain, appréhension du téléphone qui sonne, estomac noué en permanence, jamais de paix intérieure, de quiétude. Á 30 - 35 ans je n'avais quasiment plus qu'une issue avant la fin, vendre, si non (?).

     

    Ce que nous fîmes in extremis en décembre 1983.

     

    Là, plus rien, finit, tout, ma femme, mes enfants, l'argent, nous ne retrouvions qu'un chez nous début mars, côte de chez Laurent, on était bien, je fis la plonge du 11 février 84 et Pâques chez Vilon et je trouvais ce stage de directeur pour début Juillet. Des allés retours Lourdes Paris, trois mois de stage entre Paris, Poitiers, Grenoble, Avignon et enfin un hôtel pour moi à Orléans, là nous avons été bien, je pense. En tous les cas une quiétude, malgré le travail, que je ne connaissais pas. Simple directeur me convenait très bien. Cinq années et demies puis une promenade de con dans le Sud Est, pire que les Pyrénées, puis Wagner, Bordeaux n'ayant pas eu lieu.

    Retour tous les quatre à la case départ le 01/01/90, pas le même boulot heureusement. Mais lorsque l'on attire la malchance ça ne s'arrête jamais.

    93, 1er. infarct. Pas grave, stoppe l'hôtellerie trop dure et stressante en fin décembre 95, je décidais de suivre Stella dans un magasin assez important à 50m de la grotte, ce fut ma dernière erreur mais pas la moindre quand je vis trop tard où je mettais les pieds.

    Un sale boulot, mais j'ai une excuse, je le fis salement (sic). Je ne connaissais pas ce commerce sans savoir faire où il suffit de multiplier par 3.

    Ah! Mais directeur d'un 150 piaules ne pouvait prendre une petite merde pour gagner sa vie! Pauvre naze que j'étais.

    Et la fuite en avant redémarra.

    Fin de la première saison, au 3/4 crevé je savais que c'était mauvais, mais redémarrer j'en avais plein les couilles et insistait lourdement dans la quinquaille. Mon petit monde me suivait et donnait tout ce qu'il pouvait, je vous aimais trop fort tous les trois. Mon petit monde! Mon petit monde oui c'est ça, et de là vint une possession, un repli sur vous, comme jamais, bien que tous nos déplacements nous avaient soudés à la mort. De la vient je pense mon comportement actuel, replié sur Stella ne voulant voir quiconque. Sophie, Jules et Arnaud vinrent compléter ma vie. Vous vivez trop loin tous les cinq.

    Allez, un dernier pour la route.

    Salarié du magasin j'avais droit en 2002 à une réinsertion comme ils disent, je fis donc un court stage à Tarbes, où l'on me proposa un poste de formateur en gestion hôtelière au LEP d'Azereix, à côté de Tarbes, enseigner à des jeunes branleurs en casquettes ne me disait absolument rien, surtout nerveusement aussi je restais à Ourdon avec mon aide handicapé, là ce fût dur mais je ne voulais plus travailler. La retraite vint en 2008 ce qui financièrement nous relança pas trop mal.

    Moi qui eut des amis, relations de partout me retrouve seul après ce périple peu glorieux.

    Je frôle souvent le désespoir, frôle seulement car heureusement pour ma survie j'ai; Stella.

     Le 24 janvier 2016

     

    C'est vrai qu 'en 2017, 8 octobre j' ai voulu en finir, pulsion de quelques secondes, une connerie.

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  • La gangrène, nom horrible et maladie horrible par l'image bien peu d'entre nous l'avons vue, y a été confronté.

    Au sens figuré c'est aussi terrible: 

    Depuis quelques temps nous voyons un mouvement politique prendre de l'importance avec des idéaux qui nous, enfin pour ma part me glacent. C'est grave, il y a de cela un siècle bientôt l'Allemagne élisait son chancelier de bien horrible mémoire qui détruisit tout ou partie de notre population, qui entacha notre civilisation à jamais ...

    Ce mouvement tel un cancer nous gagne malgré les précautions, les mises en garde dans l'éducation que nous avons communiqué. Nous n'avons eu de cesse de répéter ces idées de folies que pour mieux les dénoncer, mais voilà que malgré ces mises en garde le mal, la bête ... enfin appelez le comme vous voulez est en train de nous approcher sournoisement souvent par les personnes les plus chères. Comment se sont elles laissées approcher; relations de travail, amoureuses, je ne sais, mais le mal est là et bien là et commencerait à semer la discorde si nous ne montrons pas des liens inattaquables. Pour la première fois je suis confronté à ce problème et j'ai peur de perdre des êtres chers, je suis malheureux pour ma fin de vie. 

    Je noircis le tableau, mais la vieillesse comme la  jeunesse sont pleines d'excès.  

     

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  •  Élections éclectiques électriques stupides.

    Comment avoir un vainqueur acceptable après tant de mois et même d'années d'incompréhensions, de rancunes, d'amertumes... Les personnes ne savent plus ce que représentent les gens de la bande à Le pen et c'est donc plus par bêtise que par conviction qu'ils votent ça comme des moutons. 

    Plus grand monde ne se tient informé, consulte les livres d'histoire, beaucoup n'ont que les réseaux téléguidés pour s'informer et l'on voit maintenant  que cela commence à faire de l'effet, la peste noire est de retour... C'est à pleurer.  

     

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  •   Ce sont les rois du moment, dont la grandeur spirituelle est à la hauteur de leur dénuement matériel : ils marchent simplement drapés dans des toges orange ou complètement nus, la peau grisée par les cendres du feu sacré. Leurs cheveux sales, parfois tressés, pendent jusqu’à la taille, jusqu’aux pieds. Tout autour, la musique enivre la foule, les chariots dorés réfléchissent le soleil. Mais l’allure des sadhus est rapide, et leurs regards, détachés de la ferveur des pèlerins : ils ont rendez-vous avec le Gange.

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