• Un air du grand Meaulnes

    Ce passage donne Un air du grand Meaulne
    Ce roman d'ados écrit d'entre les lignes par A.  Fournier
     
     De cette maison dissimulée par des chênes surannés se dégagent des notes joyeuses, effrénées. Des cris aigus rythment les mesures rapides de l'orchestre à cordes où d'innombrables chats passent et courent entre les jambes des danseurs stimulés par ce vacarme entrainant. Les hommes redevenus enfants virevoltent, sautent faisant descendre et monter leurs ventres et leurs sexes énormes et courts au rythme de cette musique profane.

    Assis à la table je vois tout cela, envieux, blasé ou moqueur, je ne sais. Une gosse très grande qui dit être ma fille s'étire de son long sur la table avec semble t'il une vague et troublante volupté, ses yeux sont fixés sur moi le pan de sa robe de voile transparent se répand sur ses fins mollets, le devant complètement relevé laisse frotter son ventre à ce bois de chaîne centenaire et rugueux me fixant d'un regard vague le corps cadencé par cette mélopée qui m'envahit. 

    L'heure est au plaisir mais je ne peux m'y joindre, cette fille trop belle m'attend, je ne veux aller vers elle, une pudeur instinctive me retiens m'empêche, malgré cela mon regard va vers cette silhouette, voilée tout juste afin de distinguer ce corps qui m'est offert mais que j'ai procréé.

    « Aller, venir de nulle part est difficileLui, c'est bien moi . »
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